Le musée d’Orsay et Kiblind lancent une collection d’illustrations inspirées des chefs-d’œuvre du musée.
Dans le cadre de l’exposition L’art est dans la rue se déroulant au Musée d’Orsay jusqu’au 6 juillet 2025, Kiblind Atelier a eu la chance de pouvoir inviter 6 illustratrices françaises et internationales à réinterpréter 5 chefs-d’oeuvre des collections du musée parisien ainsi que son iconique architecture. Une façon d’initier un dialogue entre les grands peintres du XIXe et les grandes illustratrices du XXIe et de rétablir une égalité à travers le temps.
L’Atelier du peintre de Gustave Courbet (entre 1854-1855)
réinterprété par Karlotta Freier
Basée à Brooklyn, l’illustratrice américaine Karlotta Freier a été formée à la pres- tigieuse School of Visual Arts de New York. À travers un trait minutieux et des couleurs franches, elle parvient à projeter sur la page une réalité nouvelle où les sentiments reprennent leurs droits. Son travail a fait l’objet de plusieurs exposi- tions et a été récompensé du titre de meilleur portfolio illustré par le prestigieux ADC en 2021. Elle collabore régulièrement avec des marques de luxe et des revues internationales.
« Comme Courbet, je me suis représentée dans mon espace de création, entourée de mes œuvres. Je m’engage ici dans le dialogue en cours sur l’héritage artistique, le genre et la représentation, en réimaginant le rôle de l’artiste non pas comme un génie solitaire, mais comme une personne profondément connectée à son environnement et à ses relations. »
La Nuit étoilée (1888) de Vincent van Gogh
réinterprétée par Manon Diemer
Issue d’une formation aux Beaux-Arts de Lyon et en motion-design aux Gobelins à Paris, la dessinatrice Manon Diemer vit et travaille entre La Rochelle et Paris. Fortement influencée par sa pratique photographique, ses compositions minu- tieuses au cadre travaillé et à la lumière rayonnante nous transportent vers les paysages réels et imaginaires qu’elle visite sans cesse.
« Comme Van Gogh, j’ai eu le désir de saisir l’atmosphère qu’évoque la nuit, entre mystère et sérénité. Lorsque j’ai quitté Paris pour vivre ce rêve de côtoyer la mer au quotidien, mon amoureux et moi avons commencé des balades au clair de lune le soir avec notre chien. Ce dessin est une déclaration d’amour à mon amoureux, à mon chien, à la mer, à la nuit. »
Le Bassin aux nymphéas, harmonie rose (1900) de Claude Monet
réinterprété par María Medem
Née en 1994, Maria Medem est une illustratrice espagnole. Diplômée des Beaux- Arts, elle publie en 2021 la bande-dessinée Zénith (Rackham), pour lequel elle obtient le prix du meilleur jeune auteur au 37e Salon de la bande-dessinée de Barcelone. Depuis, elle publie les ouvrage Échos et Cedars (Fidèles éditions) et collabore régulièrement avec les prestigieuses revues Cold Cube (Cold Cube Press), Now (Fantagraphics), The New York Times, The New Yorker ou encore Le Monde.
« La magie de ce tableau réside dans le jeu des couleurs, des reflets et des ombres, cela crée un merveilleux labyrinthe de formes et de significations possibles. Je voulais imaginer ce qui pouvait se passer dans cette scène, j’ai donc inclus un personnage sur le pont, observant le saule. »
Bal du moulin de la Galette (1876) d’Auguste Renoir
réinterprété par María Jesús Contreras
Diplômée de la Pontificia Universidad Católica de Chile à Santiago, l’illustratrice María Jesús Contreras vit et travaille au Chili. Son univers coloré et ultra-réfé- rencé est régulièrement mis à l’honneur dans la presse (The New York Times, The New Yorker, The Washington Post), dans l’édition (Penguin Books Random House) ou encore dans la mode (Gucci, Hermès…). Membre du jury pour le pres- tigieux ADC Awards, elle est reconnue par le magazine Forbes comme l’une des 50 femmes les plus influentes du Chili en 2024.
« À la vue du tableau, j’ai eu envie d’écouter Girls Just Want to Have Fun de Cyndi Lauper. J’imaginais toutes ces femmes en train de faire la fête ensemble et de chanter cette chanson : il n’y a pas de signification plus profonde que ça, juste un groupe d’amies qui passent un bon moment. »
Montagne Sainte-Victoire (vers 1890) de Paul Cézanne réinterprétée par Mayumi Otero d’Icinori
Diplômée de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg, Mayumi Otero est une illustratrice d’origine hispano-japonaise née en 1985. Au tournant des années 2010, elle fonde, aux côtés de Raphaël Urwiller, le studio/duo/maison d’édition Icinori. Leurs dessins au trait précis et à la poésie vibrante, inspirés aussi bien par l’imagerie populaire que par les estampes japonaises, sont régulièrement mis à l’honneur dans la presse (The New York Times), le luxe (Louis Vuitton) ou encore l’édition (Éditions Actes Sud).
« Au petit matin, les lavandiers de la Sainte-Victoire cueillent d’immenses bouquets de lavande. Arpentant les sentiers embaumés, ils descendent au village, espérant vendre leur précieuse récolte. »
Le musée d’Orsay
réinterprété par Jisu Choi
Largement inspirée par l’architecture et la nature, l’illustratrice sud-coréenne Jisu Choi crée des univers labyrinthiques merveilleux. Aux percussions des couleurs s’ajoute la multiplicité des formes, créant une mosaïque d’objets, d’architectures et de typographies dont rien n’entrave l’harmonie. Elle collabore régulièrement avec des marques de mode (Adidas, Louis Vuitton) et des maisons d’édition.
« La beauté du musée d’Orsay, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, oscille doucement au gré des ondulations de la Seine, créant une scène de nuit chatoyante. »
Ces affiches imprimées en risographie chez Kiblind Atelier sont disponibles dans la boutique du Musée d’Orsay, dans les boutiques Kiblind Atelier à Lyon et à Paris et sur notre site.