D’Étapes à Chaumont, en passant par iDPure, Computer Arts, la Lucerne School of Graphic ou l’Alliance Graphique Internationale, le constat est formel : Felix Pfäffli est jeune et brillant. Mais, et comme dans tous les domaines, il ne s’agit pas que de fougue et de talent : le travail derrière est colossal.
Ce travail de graphiste, Felix Pfäffli s’y donne corps et âme depuis sa première découverte des outils artistiques. Baignant dans une ville qui regorge de confrères, le Suisse n’a surtout pas attendu la fin de ses études pour commencer à réaliser posters, flys et affiches dont il est devenu depuis un expert connu et reconnu. Dès l’obtention de son baccalauréat, en 2009, il fonde son propre studio Feixen, avec lequel il répond encore aux sollicitations de ses nombreux clients. Le travail de Felix Pfäffli trouve en effet une résonance particulière chez les structures culturelles suisses qui lui confient plaquettes et identité graphiques en masse. Mais Felix Pfäffli œuvre également pour l’amour de l’art. Car entre recherche et pratique, le graphiste suisse n’a jamais souhaité choisir et opte plutôt pour la combinaison des deux. Avide de nouveaux outils et partisan de l’expérimentation, Felix Pfäffli ne reste que rarement arcbouté sur les mêmes schémas, sur les mêmes techniques. Que ce soit pour des couvertures de magazine ou des travaux institutionnels, il cherche en permanence de nouvelles façons de créer. Prenant ses références ça et là dans le monde qui l’entoure, il brasse dans ses œuvres cette réalité multiple pour créer un tout nouvel alliage de formes, de couleurs et de textures. La couverture, qu’il a réalisé exclusivement pour Kiblind, est née de cela, de cette envie de transformer le réel en inconnu. Partant du peu ragoutant bacon, il lui donne une autre dimension et transforme sa matérialité pour en faire un objet esthétique, graphique et, surtout, hyper efficace. Pour Felix Pfäffli, c’est de l’expérimentation que nait l’art. Il a totalement raison.